Le marché immobilier suisse a presque toujours affiché des rendements stables pour qui souhaite placer ses économies, que ce soit de manière directe ou via un fonds de placement immobilier. Mais en ces temps tourmentés, est-ce encore le cas ? Des spécialistes répondent.
Les marchés financiers vacillent sous l’effet de l’inflation, du vent des « boulets » de la guerre en Ukraine ou encore des assauts des différentes vagues pandémiques. Dans cet environnement hostile, l’immobilier représenterait-il une valeur refuge, la pierre angulaire d’un portefeuille d’investissement stable ? Si, comme le montrent les données de l’Office fédéral de la statistique, les prix de l’immobilier pour les logements en propriété ont, pour la première fois depuis longtemps, légèrement baissé au premier trimestre
2022, les spécialistes restent confiants. « Eu égard à la faible activité de construction, à la hausse significative des prix de la construction et à l’évolution économique positive attendue, on envisage une stabilisation, et non une forte correction des prix,
estime Michael Loose, directeur général de la direction du fonds de placement immobilier La Foncière.
Est-ce à dire qu’investir son argent dans la pierre est un moyen attractif de le faire fructifier ? « Il s’agit d’un placement concret, reconnu à juste titre pour sa sécurité, ses rendements stables et pour la valeur que peut prendre un bien immobilier sur le moyen
et le long terme, que ce soit de manière directe ou indirecte, avec des parts dans un fonds immobilier », confirme Julian Reymond, CEO de la Direction de fonds Realstone SA. Michael Loose
abonde : « Malgré la récente hausse des taux d’intérêt, leur niveau reste historiquement bas. Les placements immobiliers continuent d’offrir un rendement attrayant et, selon le type d’utilisation et les
accords contractuels, proposent une protection adéquate contre l’inflation. Il est certain que les risques d’un affaiblissement du moteur économique augmentent, mais l’investissement dans l’immobilier restera intéressant sur le long terme, même si les rendements escomptés dépendent de nombreux facteurs, tels que la situation du bâtiment, sa qualité technique, son utilisation, la structure de ses locataires, etc. »