Réchauffement climatique oblige, les biens immobiliers sont de plus en plus souvent exposés aux tempêtes, inondations et autres épisodes de grêle. Comment limiter les dégâts ? Quels sont les (sur)coûts ? Des spécialistes répondent.
Elles débarquent de plus en plus souvent à
nos portes, n’hésitant d’ailleurs pas à en
franchir le seuil sans même y avoir été invitées.
Les catastrophes naturelles sont des
hôtes aussi malvenus que redoutés. On se rappelle
notamment de l’ouragan Lothar qui, en 1999, avait
balayé la Suisse, ou, plus récemment, des inondations
de l’été dernier, notamment responsables du
débordement du lac de Neuchâtel. Et tout laisse à
croire que, sous l’impulsion du réchauffement climatique,
nous n’allons pas vers le beau, au grand
dam de nos nerfs comme de nos porte-monnaie !
Une tendance haussière dont attestent bien les
chiffres de l’Association des établissements cantonaux
d’assurance (AECA), établis sur la base des
19 cantons qui disposent d’un établissement cantonal
d’assurance (ECA) (lire encadré). En 2001, les
éléments naturels ont en effet occasionné 17’348
sinistres en Suisse, soit 64,4 millions de francs de
dommages, alors que, 19 ans plus tard, on enregistrait
67’000 sinistres, dont le coût global avoisinait
les 151 millions de francs. « Ces 20 dernières années,
seule 2005 a été plus calamiteuse que 2021 »,
explique Lisa Schaller, porte-parole de l’Association
Suisse d’Assurances (ASA). Selon les statistiques
2011-2020 de l’AECA, entre 90 et 95 % de tous les
dommages aux bâtiments romands résultent de
tempêtes (52,24 %), de la grêle (28,91 %) et des
crues/inondations (12,80 %). Le reste ? Le poids de
la neige, les éboulements et chutes de pierres, ainsi
que les avalanches. En revanche, si on se réfère au
montant annuel des dommages, c’est la grêle qui
coûte le plus cher, les crues/inondations et les tempêtes
se retrouvant ex aequo à la deuxième place.