Le monde de la pierre était traditionnellement masculin, surtout en ce qui concerne les postes de cadres. Aujourd’hui, la situation évolue en douceur. Quatre femmes aux parcours très divers, chacune experte dans sa branche, partagent leur quotidien et leur vision du secteur immobilier. Tour d’horizon en quatre étapes.
Diane Barbier-Mueller, administratrice chez Pilet & Renaud, vice-présidente de la Chambre genevoise immobilière et députée au Grand Conseil genevois, nous ouvre les portes sur son quotidien trépidant en évoquant ses motivations et sa perspective sur le domaine.
AU COEUR D’UNE RÉGIE GENEVOISE
Née dans une famille où l’immobilier était au coeur des discussions, Diane Barbier-Mueller a été fascinée par l’enthousiasme de son père pour ce domaine. « Dès mon enfance, j’ai le souvenir de mon père, passionné par ce qu’il faisait. A son retour du travail, il était toujours très heureux de raconter sa journée. Je voyais qu’il adorait ça. » Elle se lance dans la branche par choix, peut-être avec un soupçon d’influence familiale.
Très vite, son engagement dans le domaine se transforme à son tour en passion. « Ce qui m’a séduite et convaincue, c’était de ne pas passer toute ma journée derrière un bureau. » Diane Barbier-
Mueller parcourt le canton en long et en large, grâce à une grande diversité de projets. Autre point positif, les interactions avec une large palette de personnes, des entreprises aux locataires, en passant par les propriétaires et les représentants de l’Etat, une vraie richesse selon elle. Dans sa fonction comme en politique, elle aime rencontrer des gens aux idées différentes des siennes, ce qui lui permet d’élargir son horizon avec des remises en question permanentes.
Que ce soit dans un projet neuf, dans une rénovation ou dans l’entretien d’un bien, l’écoconstruction privilégie une utilisation judicieuse de l’environnement et du bâtiment lui-même au profit des économies d’énergie. Utiliser les ressources à disposition et miser sur de bons matériaux permet de chauffer ou de rafraîchir à moindres frais et de vivre dans un environnement sain.
Pourquoi parler d’écoconstruction ? Parce que l’objectif de ce genre d’habitat est de consommer un minimum d’énergie, et c’est ce que tout propriétaire recherche. Par ailleurs, l’écoconstruction insiste sur la qualité de matériaux sains et biosourcés (dont le cycle de
vie, de la production au recyclage, consomme un minimum d’énergie).
Dans un projet neuf en particulier, mais aussi en rénovation, il convient de commencer par considérer le lieu, conseille Emmanuel Ryckeboer, artisan en rénovation écologique. « Comment
orienter le bâtiment pour profiter du soleil, se protéger des fortes pluies et du vent, mais aussi utiliser le terrain à bon escient. » Creuser et évacuer des tonnes de terre revient cher et c’est un non-sens écologique. Ainsi, au lieu de déblayer tout ou partie du terrain, on peut limiter le terrassement et appuyer la construction sur pilotis ou exploiter l’espace pour en faire une terrasse, une annexe à la maison ou un parking. Par ailleurs, les matériaux sur place peuvent être réutilisés, et de plus en plus d’entreprises en Suisse romande s’y consacrent, notamment pour la fabrication du pisé
et de l’éco-béton. La nature même du terrain est aussi à considérer avec soin afin de prendre les bonnes décisions à propos des matériaux favorisant la perméabilité et l’évacuation des eaux de
pluie. A contrario, économiser l’eau, dont le prix a doublé dans certaines villes cette année, est tout aussi important.
Bon à savoir : en cas de changement de système
de chauffage, la cuve à mazout peut être transformée
pour récupérer de l’eau de pluie.