Au moment d’acheter un bien, il faut passer par la case emprunt hypothécaire. Ou renouveler son hypothèque si l’on est déjà propriétaire. Cinq experts donnent leur avis pour appréhender cette étape avec sérénité à l’heure de la hausse des taux.
Après des années de stabilité, la hausse des taux hypothécaires a surpris clients et professionnels de l’immobilier. Décryptage
des raisons de la situation actuelle.
« La principale raison de la hausse des taux hypothécaires
est l’inflation qui sévit dans de nombreux pays, commente Michel Fleury, économiste chez Raiffeisen Suisse. Le réveil de l’économie mondiale, dont les chaînes d’approvisionnement restent fortement perturbées, a déjà entraîné une explosion du
prix de certaines matières premières et de produits semi-finis en fin d’année dernière. La hausse brutale des prix de l’énergie, des puces électroniques ou encore de différents matériaux de construction a entraîné une augmentation massive du prix de certains biens dans le panier des ménages. Le conflit en Ukraine a encore jeté de l’huile sur le feu en début d’année. Les craintes inflationnistes se sont nettement renforcées en raison de la pression à la hausse sur les prix de l’énergie et de l’augmentation
sensible des prix des denrées alimentaires un peu partout. »
La très forte pression exercée sur les banques centrales pour qu’elles resserrent enfin leurs taux a entraîné une nette hausse des taux d’intérêt à long terme. Les crédits à long terme ont ainsi nettement renchéri, même dans une Suisse jusqu’ici plutôt épargnée par les turbulences.
Les fenêtres et portes d’entrée contribuent de manière très importante à l’isolation thermique des habitations. A l’heure du changement climatique, rénover ces éléments clés de l’enveloppe des bâtiments devient une nécessité. Des stores et volets performants permettent aussi de s’abriter des températures toujours plus élevées.
En Suisse, plus d’un million de maisons ont plus de 40 ans et ont un besoin urgent d’être rénovées. Sur ce nombre, 50’000 font chaque année l’objet de travaux visant à améliorer leur efficience énergétique. Pour réduire les besoins en chauffage, les propriétaires peuvent très bien opter pour une rénovation par
étapes, en commençant par le toit, puis les fenêtres et enfin le remplacement du système de chauffage par une pompe à chaleur, par exemple, qui est beaucoup plus écologique qu’un chauffage à énergies fossiles – et bien moins coûteuse au vu de l’explosion actuelle des prix du mazout et du gaz.
Les fenêtres constituent un élément central pour le confort dans la maison et l’appartement.
Des fenêtres modernes apportent un gain au niveau énergétique, mais également au niveau de la luminosité et de la sonorisation. « Je pense que si les gens veulent faire un geste rapide en faveur du climat et de la réduction de CO2, ils doivent changer leurs
anciennes fenêtres sans attendre. Comparés avec des fenêtres datant de 40 ans, les modèles actuels équipés de triple vitrages permettent d’économiser jusqu’à 75 % sur les coûts du chauffage. Si les fenêtres ont 30 ans, l’économie se monte entre 60 % et 70 % », explique Mike Vogt, responsable Innovation
& Numérisation chez 4B. Le membre de la Direction de l’entreprise lucernoise spécialisée dans les enveloppes de bâtiments intelligentes rappelle que 4B a réalisé de nombreuses études démontrant que les fenêtres, en plus d’être un élément clé des économies d’énergies dans la maison, apportent en parallèle
un avantage important en ce qui concerne les nuisances sonores provenant de l’extérieur.
En tant que propriétaire d’étages, je participe au paiement des frais communs quand bien même je n’ai aucun usage de certains locaux et installations. Est-ce normal ?
Cette frustration a été ressentie par un propriétaire d’étages, détenteur de l’unique unité d’étage à vocation commerciale au sein d’une propriété par étages vouée à l’habitation.
Alors que l’ensemble des frais et charges communs ont été répartis par l’administrateur selon les quotes-parts des uns et des autres, l’un d’entre eux s’est plaint de devoir participer à cette répartition, n’étant selon lui pas concerné, notamment, par des frais de conciergerie. Il est vrai que celui-ci exploite une arcade commerciale bénéficiant d’une entrée séparée.
Selon l’article 712 h al.1 CCS, les copropriétaires contribuent proportionnellement à la valeur de leurs quotes-parts aux charges communes et aux frais de l’administration commune. L’alinéa 3 indique cependant que « si certaines parties du bâtiment, certains ouvrages ou installations ne servent
que très peu ou pas du tout à certains copropriétaires, il en est tenu compte dans la répartition des frais ».
Si ledit alinéa est de nature impérative, le Tribunal fédéral a jusqu’ici laissé indécise la question de savoir si une décision
contraire à ce principe serait nulle ou plutôt annulable.