Pour qui et pourquoi concevoir une habitation qui pourra changer de structure avec le temps? L’architecte Eric Thévenaz nous livre
quelques réflexions sur cette idée en vogue.
Dans l’habitat privé, quand parle-t-on de modulable? Est-ce qu’il y a des demandes individuelles? «Je n’ai pas l’impression, relève Eric Thévenaz, architecte à Lausanne et à Villars-sur-Ollon.
Pour un grand immeuble, c’est plus facile, mais pour l’individuel, je constate que c’est une démarche moins courante. Il faut cependant préciser qu’il y a deux types de modularités: une modularité architecturale des espaces et la modularité du plan d’utilisation.
Si l’on développe la modularité du plan c’est surtout par rapport à des besoins de la famille et cela reste relativement restreint».
Pourquoi les propriétaires ou les maîtres d’ouvrage demandent-ils du modulable? «Le propriétaire cherche à avoir des pistes pour ouvrir des possibilités de modularité par rapport à sa structure familiale. Le nombre d’enfants qui peut évoluer, l’accueil d’un parent ou la possibilité de travailler à la maison dans l’avenir.
Ce peut être une demande pour la modification structurelle de l’organisation de vie: les gens pensent à une éventuelle diminution de revenu, et donc la possibilité de louer une partie du bien. D’autres réfléchissent en termes de vie de famille recomposée pour laquelle il faudra pouvoir accueillir d’autres enfants.
Un photographe par exemple partira sur la modulation pour jouer sur les possibilités de détourner un loft de plusieurs manières: un atelier de jour devient une chambre la nuit, ou une salle de projection. On parle ici de modularité d’utilisation. Mais le module privé a un coût. Et il est important de planifier plusieurs solutions à l’avance
en fonction de son budget.
C’est notre travail que de proposer des concepts évolutifs et de réfléchir avec les propriétaires en posant ces questions. Nous devons pouvoir comprendre où les gens veulent aller et quels sont les besoins de la famille non seulement dans le présent mais dans l’évolution de la famille».

« A première vue, le marché de l’immobilier suisse se porte bien. Les faibles variations de prix dans le segment des logements locatifs et en propriété en témoignent. La solide demande de logement rencontre une offre plus abondante. Certes, les risques de surfaces vacantes ont augmenté mais les placements immobiliers restent très prisés ». Ce préambule à l’édition de printemps d’ « Immo Monitoring », le rapport de Wüest & Partner sur la conjoncture immobilière et ses perspectives, reflète un optimisme mesuré.

« De telles  évolutions sont plutôt réjouissantes si l’on tient compte des hausses observées ces dernières années, poursuivent les experts genevois dans le chapitre consacré à la Suisse romande. Par le passé, de tels booms de prix ont plutôt été suivis de baisses que de stabilisations. Toutefois, les prix des segments de l’habitat reculent actuellement dans la région lémanique. Les prix moyens de transactions concernant des appartements en PPE (-5,5%) et de maisons individuelles (-6,3%) y ont nettement baissé depuis le sommet atteint en 2013 ».

Bienvenue dans la cuisine numérique

Désormais, les fonctions du four peuvent être commandées à distance, grâce à son Smartphone ou à sa tablette. Il est donc possible de programmer le lancement de la cuisson du repas du soir depuis le bureau, la plage ou le supermarché. De plus, ces applications indiquent précisément lorsque la cuisson est terminée. Quant au réfrigérateur, il est désormais pourvu de caméras, afin de contrôler le stock de provisions ou de savoir si la porte est restée ouverte ! Les grandes marques ont pensé ces nouvelles technologies en termes de simplicité. La facilité d’utilisation des solutions connectées de Siemens ou de Bosch a d’ailleurs été primée par le Red Dot Communication Design Award. Réaliser les tâches ménagères en trois clics est désormais possible. On n’arrête pas le progrès!