Voeu pieux pour certains, réalité tangible pour d’autres. Si l’accession à la propriété berce encore les rêves de nombreux Helvètes, elle reste encore et toujours réservée à une minorité. « Les prix ont continué à
augmenter ces dernières années, ce qui a rendu l’accès à la propriété encore plus difficile pour de nombreux ménages suisses », constate Michel Fleury, économiste spécialiste en immobilier chez Raiffeisen Suisse. D’autant plus que les conditions de financement d’un logement n’ont pas changé : la prescription de 20 % de fonds propres (dont au moins la moitié ne provenant pas de la prévoyance
professionnelle) reste en vigueur, tout comme les directives de capacité financière. « Outre les fonds propres que l’on peut amener, il est important de s’intéresser à l’amortissement. Sur 15 ans, la dette hypothécaire maximale doit être réduite à 66 % de la valeur estimée par la banque, explique Thomas Veraguth, spécialiste en immobilier chez UBS. A noter que cette valeur peut être différente du prix du marché ou du prix payé par le nouveau propriétaire. » La charge théorique du montant de l’hypothèque doit être inférieure à un tiers du revenu brut. Celle-ci est généralement calculée sur la base d’un taux d’intérêt historique de 5 %, d’une charge d’entretien estimée à 1 % et de l’amortissement, si ce dernier est exigé.

A l’instar des paysans d’autrefois qui l’utilisaient comme endroit privilégié où l’on préparait à manger avant de se retrouver
tous ensemble autour de la table, la cuisine est redevenue la pièce maîtresse de la maison.
Si l’espace disponible le permet, on la préfère spacieuse et chaleureuse, tout en jouant sur son côté fonctionnel.
Si d’aucuns prédisent le retour de la grande table à manger dans la cuisine, l’îlot central, certes souvent massif, reste actuellement l’élément indétrônable de cette pièce à vivre. On utilise ses dimensions généreuses comme plan de travail pour découper et émincer viandes, poissons et légumes, et bien sûr pour profiter de son plan de cuisson, qui y est très souvent intégré. Les invités peuvent aussi s’y attabler pour prendre l’apéritif et les enfants y jouer
ou réviser pendant que les plats mijotent sous la surveillance du ou de la préposé·e aux repas.

Céramique et tons nature
En ce qui concerne les revêtements des îlots centraux et des plans de travail « classiques », soit disposés le long du mur, la matière tendance est aujourd’hui la céramique, ou grès-cérame, un matériau
très résistant, facile à nettoyer et à entretenir et quasi inrayable. La céramique peut s’habiller de nombreuses couleurs et textures, dont celles rappelant le granit ou le marbre. Ces pierres naturelles
sont certes plus chères, mais elles confèrent une élégance certaine à l’architecture de la cuisine, à l’instar d’une surface de travail en verre.

Le droit suisse ne consacre pas un droit du propriétaire foncier de disposer d’une vue dégagée ou de jouir de la lumière ou de l’ensoleillement. Il ne peut donc pas exiger de son voisin qu’il abatte ou taille son arbre au simple motif qu’il lui fait de l’ombre ou le prive d’une vue agréable, sous réserve de l’existence d’une servitude protégeant la vue ou d’une violation des prescriptions cantonales en matière de hauteur ou de distance à la limite de propriété.
Toutefois, en vertu de l’article 684 du Code civil, tout propriétaire est tenu de s’abstenir de tout excès au détriment du propriétaire voisin. Sont notamment visées les nuisances, telles que la privation de lumière, l’ombrage et l’obstruction de la vue. Dès lors, si une plantation provoque des nuisances – qui de surcroît doivent être excessives – au détriment
d’une parcelle voisine, le lésé peut se prévaloir de cette disposition et agir contre le propriétaire du bien-fonds à l’origine
du trouble pour les faire cesser.
Dans un arrêt récent, le Tribunal fédéral a eu l’occasion de se pencher sur cette problématique et de rappeler la subtile délimitation entre les immissions admissibles, d’une part, et excessives, d’autre part.